dimanche 12 janvier 2014

Une vaste arnaque au faux compte Paypal découverte sur le "Bon Coin"


Les policiers de Brest ont découvert un système complexe d'escroquerie visant des vendeurs ayant passé des petites annonces sur "Le Bon Coin". Si les victimes envoyaient de bonne foi l'objet vendu, elles n'étaient jamais payées. Un stock de marchandises d'une valeur d'environ 20.000 euros a pu être retrouvé.

Fausse entreprise, faux contrat de travail, faux compte Paypal et faux achats - le tout tournant autour de petites annonces postées sur le site de vente de particulier à particulier "Le Bon Coin" : c'est une escroquerie complexe qui a été mise au jour par les policiers de Brest. L'affaire a été révélée ce samedi par Le Télégramme, et elle aurait fait, selon le journal, des dizaines de victimes.

La première plainte en date avait été déposée fin octobre dans le Var. La victime, une habitante de Saint-Raphaël, qui avait mis en vente une tablette numérique sur "Le Bon Coin", avait expliqué n'avoir jamais reçu l'argent promis lors de la vente. La fameuse tablette avait été expédiée à une adresse à Brest, et sa propriétaire avait eu en retour un reçu "Paypal" annonçant que la somme voulue était bien disponible... mais ce reçu était un faux, et ne correspondait à aucun compte.

Des victimes en cascade

Les policiers de Brest, avertis par leurs collègues, devaient alors rapidement s'apercevoir que beaucoup d'autres internautes avaient subi la même mésaventure en vendant du matériel informatique sur "Le Bon Coin"... et qu'à chaque fois, quel que soit le lieu de résidence des victimes, les marchandises étaient expédiées à Brest. Les policiers n'avaient plus, dès lors, qu'à se rendre à l'adresse indiquée pour piéger l'escroc...

Erreur. Car en se rendant à l'adresse indiquée, celui d'une jeune Brestoise, ils devaient en réalité découvrir que l'escroquerie était plus complexe que prévu. Face aux enquêteurs, la jeune femme racontait alors qu'elle avait été recrutée, deux semaines avant les premières arnaques, par une entreprise britannique censée redistribuer de la marchandise vers le Ghana. Elle exhibait même un contrat de travail, et annonçait aux policiers le salaire qu'elle devait percevoir : 1400 euros par mois en échange de ce rôle de réexpédition.

Bien entendu, la fameuse entreprise britannique n'existait pas. Le contrat de travail n'avait aucune validité. Pas plus que le compte Paypal qui avait servi à arnaquer les vendeurs du "Bon Coin". La jeune femme était donc elle aussi une victime, et a dû faire une croix sur les 1400 euros promis. En attendant, les policiers brestois, souligne Le Télégramme, ont tout de même pu récupérer une bonne partie de la marchandise ainsi détournée, et dont la valeur a été évaluée à quelque 20.000 euros. Quant aux vrais responsables de l'escroquerie, il y a peu de chances de réussir à les appréhender au Ghana. Et il y a gros à parier qu'ils chercheront rapidement une autre "boîte aux lettres" pour reprendre leur trafic...

 

 

 

 

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